Asthme difficile et obésité abdominale : à propos de 98 patients - 09/01/24

Le phénotype du patient asthmatique sévère obèse est souvent lié à un IMC élevé, alors que l’obésité abdominale est moins recherchée bien qu’elle favorise la sécrétion de substances pro-inflammatoires incriminées dans le non-contrôle de la maladie asthmatique. Il existe peu de données portant sur l’association de l’obésité et l’asthme difficile en Algérie et encore moins l’obésité abdominale.

Notre étude était descriptive, prospective monocentrique réalisée au CHU de Blida, durant la période allant du mois de mai 2021 jusqu’au mois de octobre 2022. Nous avions identifié des patients asthmatiques difficiles (n=98) selon la définition de l’ATS et ERS 2014, qui avaient bénéficié du calcul de leurs IMC et la mesure de leurs tours de taille avec identification des patients obèses (IMC>30kg/m²) et ceux avec une obésité abdominale selon les normes européennes (tour de taille : homme>94cm, femme>80cm). Avec la recherche à l’interrogatoire des comorbidités liée à l’obésité.

Une prédominance féminine, 65 femmes (66,3 %), un âge moyen de 46,23±12,03 ans. Les patients avaient un IMC moyen de 28,1±12,4kg/m². Avec présence d’une obésité abdominale selon la norme européenne chez 68 patients (69,3 %). Cette obésité abdominale est retrouvée chez 54 femmes (55,1 %) contre 14 hommes (14,2 %). Des patients présentaient une ou plusieurs comorbidités non-allergiques liées à l’obésité dont les plus fréquentes étaient le Reflux gastro-œsophagien 16,4 % suivi de l’apnée du sommeil 11,3 %, diabète 19,4 %, HTA 31,6 %.

L’obésité abdominale doit être recherchée et évaluée afin d’apprécier son impact sur la prise en charge l’asthme en général et l’asthme difficile en particulier.